N°131

Culture

Dossier spécial Rachid Taha

Né en 1958 près d’Oran (Algérie), Rachid Taha s’installe à Sainte-Marie-aux-Mines dans les Vosges à l’âge de dix ans avec sa famille, puis à Rillieux-la-Pape dans l’agglomération lyonnaise, où il devient le chanteur de Carte de Séjour en 1980. Transcendant sa condition de fils d’immigré algérien en regardant vers le large  : l’Angleterre, l’Amérique ou… l’Inde.
Il entame une carrière solo en 1990. Rétif à toute étiquette Taha se revendique alternativement et simultanément punk, arabe, français, troubadour, algérien… Son nom restera associé à deux reprises, aussi inventives que subversives  : d’abord, Douce France (1985), célèbre chanson de Charles Trenet composée sous l’Occupation allemande  ; ensuite, Ya Rayah (1997) qui fit entrer le chaâbi et la musique des ouvriers-chanteurs de l’immigration algérienne (la version originale de Dahmane El Harrachi date de 1973) dans tous les foyers de France et au panthéon de la «  sono mondiale  ». Il s’est éteint dans la nuit du 11 au 12 septembre 2018 dans son domicile des Lilas près de Paris.
Il a été inhumé en Algérie.

La voix dissonante de Rachid Taha et des “lascars” de Rillieux (Lyon, années 1980)

Philippe Hanus
avec Abdelkader Belbahri, Myriam Chopin & Brigitte Giraud

«  Carte de séjour a été la bande son du mouvement Beur  »

Entretien avec Brahim Msahel
Propos recueillis par Abdellatif Chaouite

Il revient à ma mémoire...

Sakina fille de Smail et Dahbia BAKHA