N°131

Le dossier : Les sentiers de la dignité

Recherche et engagement sont-ils solubles quand il s’agit de parler des migrations ?

par Marina CHAULIAC

Ce texte est né d’un questionnement sur mon propre engagement en tant qu’anthropologue lors de mes enquêtes de terrain.
Travaillant au ministère de la Culture [1], la question de l’engagement s’est d’abord posée à travers ma participation à la mise en place d’une politique culturelle : comment conserver une indépendance en tant que chercheure et une légitimité dans mes productions scientifiques sans nier le fait que mes recherches sont aussi alimentées par les partenariats noués (avec les musées, les centres culturels, les associations et plus généralement des acteurs patrimoniaux), les expertises attendues pour verser une subvention (en évaluant la pertinence scientifique de tel ou tel dossier) ainsi que les réflexions orientées par les politiques ministérielles autour des typologies patrimoniales, de la prise en compte des inégalités d’accès à la culture, etc.?

Farid L’Haoua

L’engagement du chercheur sur son terrain a également été un sujet de préoccupation lors d’une recherche-action au sein d’un centre d’accueil et d’orientation pour des personnes qui sollicitaient l’asile en France. L’objectif était de contribuer à faire trace du passage éphémère de jeunes migrants venus d’Afrique et du Moyen Orient dans un dispositif artistique et scientifique collaboratif [2]. Il fallait à la fois définir ma place de chercheure dans ce dispositif  : est-ce que faire des entretiens, analyser les choix des migrants participe de la création finale ? Mais aussi quel type de production scientifique faisait sens pour un public de non initiés, voire non concernés par les questions migratoires ? Enfin, la question de la co-construction avec les jeunes migrants a rapidement été un point de cristallisation. Jusqu’où va la co-construction quand les participants ne comprennent pas le dispositif ou ne partagent pas l’objectif de « faire trace » ? Le rapport déséquilibré entre moi, jouissant d’une situation économique stable, voyageant au gré de mes envies et de jeunes gens dans une situation précaire, éloignés de leur famille et de leurs amis, voire le sentiment de culpabilité qui pouvait m’accompagner (en quoi ce que je fais aide-t-il les personnes devant moi ?), m’amenait sans cesse à douter du bien-fondé de ma recherche. C’est ce triple questionnement autour de l’objectif de la recherche, la posture du chercheur et ce que Martin de la Soudière appelle l’« inconfort du terrain » [3] qui m’a amenée à interroger l’articulation entre recherche et engagement.

Historiciser les types d’engagement des chercheurs en faveur des migrations, repenser l’engagement non pas seulement comme mobile pour la recherche, mais comme un élément intrinsèque à la recherche m’a paru nécessaire pour aborder ces interrogations. Au-delà de mon cas personnel, ce sont en effet la multiplicité des formes d’engagement qui accompagnent la recherche en sciences sociales sur les migrations que je vais interroger ici. Entre occupation de la CNHI, grève de la faim pour les « sans-papier », pétitions, appels médiatisés dans les journaux, aides à l’hébergement, occupations des universités,… le panel d’engagements militants est en effet large pour défendre les droits des immigrés et, plus récemment, des migrants ou des « demandeurs de refuge », pour reprendre les termes de Fabienne Brugère et Guillaume Le Blanc [4]. L’objet de la recherche aurait-il un impact sur l’engagement du chercheur ? Peut-on observer un changement dans la posture du chercheur si l’on considère que nous vivons un moment particulier où émergent de « nouvelles figures du migrant et du réfugié qui ne sont pas sans bouleverser les catégories de l’action publique » [5] ? De l’expérience du terrain à l’époque du colonialisme à la solidarité avec les réfugiés, quelle corrélation entre une implication propre aux modalités d’enquête ethnographique et des prises de positions politiques ? C’est à la fois dans une perspective méthodologique et historique que nous questionnerons le lien entre recherche et engagement.

Farid L’Haoua

La migration, un objet de recherche pas comme les autres ?

Si l’on exclut les travaux précurseurs de Roger Bastide, ce sont les travaux critiques des sociologues des années 1970 sur les travailleurs venus des anciennes colonies (en premier lieu, ceux d’Abdelmayek Sayad [6] qui introduisent la thématique migratoire dans le domaine scientifique. Celle-ci restera toutefois pendant encore une vingtaine d’années peu visible dans les espaces scientifique et public. Du côté des historiens, Gérard Noiriel débute sa carrière en Lorraine dans un cadre militant, notamment à travers les émissions de radio Lorraine Cœur d’acier qui donne la parole aux ouvriers. Son intérêt pour les ouvriers de la sidérurgie dans le bassin de Longwy l’amènera à travailler sur l’immigration dans les années 1980. Son engagement citoyen autant que son travail scientifique trouveront une concrétisation dans la création en 1990, de l’Association pour un musée de l’immigration [7], « rappelant le rôle essentiel joué par des millions d’immigrants dans l’histoire contemporaine de la France » [8]. La marginalisation des populations étudiées dans les espaces médiatique et politique fait écho à la marginalisation du sujet de recherche dans l’espace scientifique [9]. Travailler à la mise en lumière d’une histoire laissée de côté, un « non lieu de mémoire » pour reprendre les termes de Gérard Noiriel [10], c’est avoir une action de reconnaissance [11], voire de réparation. Le sujet s’impose dans l’espace public via les luttes pour les droits des immigrés, les banlieues et la montée du Front National. Les travaux des chercheurs mesurent et mettent à jour les discriminations, les revendications des intéressés et le caractère durable de la présence de l’extrême droite dans le paysage politique français [12], certains étant directement une commande des pouvoirs publics.
Alors que les immigrés d’hier souffraient d’invisibilité, les migrants d’aujourd’hui occupent l’espace médiatique. Sur le plan scientifique, travailler sur les migrations est désormais un sujet particulièrement investi par les chercheurs. On citera notamment la récente création en 2018 de l’Institut des Migrations qui rassemble 220 chercheurs et 60 doctorants sur le territoire français. Nombre de réseaux de militants et de chercheurs ont vu le jour depuis les années 2000 (Traces, Migreurop, Ancrages…). Il n’est donc plus question de parler d’une immigration selon le seul point de vue d’un État appelant une main d’œuvre bon marché, mais, avec la crise économique et la fermeture des frontières, de l’arrivée de populations exilées que l’on peine à regrouper sous une appellation commune (ce qui traduit à mon sens l’imbrication entre terminologie scientifique et politique). Nombre de chercheurs dénoncent les apories de la politique migratoire et des dispositifs d’octroi du statut de réfugié. La contradiction entre le maintien de quotas et la convention de Genève, qui définit le statut de réfugié sur la base d’une persécution personnelle [13], l’impossible distinction entre migrants économiques et réfugiés politiques, voire entre «  vrais  » et «  faux  » réfugiés n’en sont que des exemples [14].
Parce que les sociologues, géographes ou anthropologues ont accès à l’espace public et médiatique, il est évident que leurs discours peuvent avoir une audience bien plus large que le cercle restreint de leurs pairs. On pensera aux manifestes (le Manifeste «  Pour l’accueil des migrants  » signé par 150 intellectuels, artistes, militants associatifs, syndicalistes et personnalités de la société civile en septembre 2018), aux tribunes publiées dans les quotidiens nationaux, etc. Certains ont ainsi influencé la prise en compte des mémoires des migrations via les expositions ou centres culturels (Le Rize à Villeurbanne, les expositions du musée dauphinois à Grenoble, le Centre du patrimoine arménien de Valence, etc.).

On peut ainsi constater le rôle déterminant des chercheurs devenus «  entrepreneurs de mémoire  » pour porter des récits privés dans l’espace public, disputer une place aux minorités dans la construction identitaire nationale en remettant en question un récit historique hégémonique.
Certains chercheurs ont interrogé cet engagement du chercheur sous l’angle non pas des effets, mais de ce qui incite les chercheurs à agir. Hélène Bertheleu propose de reprendre la distinction d’Erwing Goffman pour définir les mobiles de l’action mémorielle, en distinguant les «  initiés », ici les migrants ou descendants, et ceux qui « partagent le concernement », qui « épousent » en quelque sorte la cause sociale, culturelle, ou ici mémorielle et patrimoniale du groupe concerné [15]. Pour autant, comme le rappelle Irène Dos Santos, les assignations identitaires d’étranger, d’immigré ou de «  descendant de  » sont «  à la fois réductrices pour l’individu et disqualifiantes pour le chercheur  » [16].
Au-delà de la lutte contre des injustices heurtant l’idéal d’égalité affiché comme un des fondements la République française, de l’identification ou de la sensibilisation à des situations de domination, voire d’un questionnement sur sa propre histoire familiale, comment s’articulent implication sur le terrain et engagement politique ou citoyen ? L’anthropologie, de par son lien avec la colonisation et l’implication propre à ses méthodes d’enquête, nous servira ici de fil conducteur.

Farid L’Haoua

Implications sur le terrain de recherche. Postures

Dans un entretien, l’anthropologue Laurent Bazin rapporte une anecdote de Françoise Héritier à propos de l’engagement du chercheur. Dans les années 1970, les anthropologues qui travaillaient sur le Sahel ont sollicité leurs collègues pour envoyer de l’argent aux villages qu’ils étudiaient afin de les aider à lutter contre la famine. Sollicité, Claude Levi-Strauss aurait répondu que l’important n’était pas d’aider des personnes mais de décrire leur culture. Ces propos résument de façon quelque peu caricaturale la rupture opérée entre une anthropologie qui prône le cloisonnement entre la science et l’action humanitaire ou politique et une anthropologie qui revendique l’impossible désengagement de l’anthropologue vis-à-vis de la dimension politique de son terrain de recherche [17]. Par ailleurs, c’est aussi le témoignage d’un changement dans la mise à distance des personnes sur lesquelles porte l’enquête.
C’est sur ce tournant réflexif de l’anthropologie que je voudrais m’arrêter afin de bien comprendre en quoi le refus de la distance et la participation du chercheur aux sociétés étudiées plongent de fait celui-ci dans des enjeux politisés propres à son sujet de recherche. Les années 1960-1970, marquées par les décolonisations puis les années 1980-1990 par la fin de la guerre froide, ont eu un impact sur les méthodes et les théories de l’anthropologie. Il a fallu renoncer à diviser le monde entre «  eux  » et «  nous  » (le lointain, l’exotique et le proche, le quotidien) pour une anthropologie du contemporain qui n’envisage plus une communauté comme un univers culturel clos, ou une pratique à travers son insertion dans un système symbolique global et dont le sens demeure caché pour les protagonistes [18]. Dans le contexte colonial puis post-colonial de ces études, les anthropologues choisissent «  d’étudier la « situation coloniale » dans sa « totalité » et sa « complexité », au lieu de faire une ethnologie séparée des cultures ethniques  », autrement dit de ne pas soustraire de leurs enquêtes les relations raciales de domination en considérant qu’elles font partie intégrante d’un rituel ou de rapports de voisinage [19].
Sur le terrain français, on peut observer la même posture – et les mêmes dérives. Comme le montrait déjà Gérard Altabe au début des années 1990, les recherches menées sur les groupes sociaux avec une histoire migratoire peuvent facilement participer aux processus d’exclusion si on les cloisonne dans des identités ethnoculturelles singulières [20]. Un des derniers avatars de cette approche est incarné par le sociologue Hugues Lagrange [21] qui proposait une interprétation ethnique de la délinquance et des difficultés scolaires dans des quartiers ségrégués. A travers l’écho médiatique de cet ouvrage, on peut comprendre combien ce type d’analyse contribue à alimenter des discours politiques xénophobes. A l’inverse, la refonte de la discipline anthropologique amène à refuser d’enfermer une catégorie de sujets dans un univers culturel et social singulier, et à s’intéresser à la production des catégories et des identités collectives et notamment à la capacité des principaux concernés à comprendre, analyser les situations pour y faire face.
L’engagement a minima du chercheur se trouve dans la prise en considération de son appartenance au monde social qu’il étudie, le partage de la situation dans laquelle vivent les personnes enquêtées et ce que ces personnes disent de leur situation. Partant de là, différents types d’engagements en vue d’agir sur la société peuvent être observés. Si certains considèrent que le chercheur «  ne peut se désengager du sens politique de ce qu’il produit  » [22]d’autres tracent une ligne de démarcation entre un engagement citoyen, voire militant et l’implication sur le terrain de recherche (qui relèverait d’une question épistémologique). Ainsi Didier Fassin participe aux programmes de lutte contre le sida mais revendique une séparation avec l’engagement militant nécessaire à une fonction critique vis-à-vis de la politique menée [23]. C’est aussi la posture critique de Gérard Noiriel, pour lequel «  l’historien intervient dans le débat public pour contester la façon dont les intellectuels médiatiques, les journalistes, les hommes politiques posent les « problèmes » de société. Il mobilise les connaissances savantes élaborées, souvent au prix d’un long travail, pour tenter de faire entendre d’autres voix que celles des élites de la « France d’en haut », en posant autrement les questions qui sont au cœur de l’actualité. » [24] Dans une autre perspective, Jean-Louis Tornatore revient sur son travail d’anthropologue au sein du ministère de la Culture pour construire une socio-anthropologie performative où l’anthropologue participe à la mise en œuvre d’une politique. Le chercheur qui prend part à la politique de patrimonialisation ne doit pour autant pas être réduit à l’«  anthropologue embarqué  » qui remplit des fiches d’inventaires (ou accompagne les soldats américains en Afghanistan [25], mais se situe plus exactement du côté d’une participation à la réalisation de la démocratie via un partage des savoirs et la mise en discussion de l’autorité scientifique [26].

En schématisant, on a ici trois postures d’engagement du chercheur  : la première est basée sur la séparation entre activité militante et activité scientifique, la seconde sur l’analyse des conditions politiques de production du savoir et une prise de position directement en lien avec son terrain d’enquête, la troisième renvoie à l’implication du chercheur sur son terrain le faisant participer à la construction d’une politique.

En dehors d’une implication propre à l’enquête de terrain, on peut observer de façon récurrente des postures sinon de militantisme, du moins d’engagement particulièrement fort dans le champ d’étude des migrations. Il serait présomptueux d’en conclure que la thématique des migrations qui émerge dans la recherche en France dans les années 1970 n’est portée que par des chercheurs «  engagés  », qui visent à agir sur la société par ou à côté de leur travail scientifique, et absurde de penser que travailler sur le sujet des migrations implique de prendre part aux luttes des migrants. Par contre, le chercheur ne peut s’extraire et extraire sa production scientifique des enjeux politiques inhérents au sujet lui-même, que ce soit autour de l’accueil passé ou présent des personnes qui ont connu ou connaissent une expérience migratoire ou d’autres dimensions de cette expérience. Au final, pour paraphraser la présentation d’un programme de recherche particulièrement stimulant en la matière, ce n’est pas un hasard si une réflexion sur les modalités d’une parole publique des chercheurs dans la cité se développe dans le champ des études sur les migrations [27].

[1Dans une Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) en tant que conseillère pour l’ethnologie

[2Cette expérience est décrite sur le site https://palimpseste.autresoie.com/une-anthropologue-sur-le-terrain/

[3La Soudière Martin (de), 1988, «  L’inconfort du terrain. « Faire » la Creuse, le Maroc, la Lozère…  », Terrain, n° 11, pp. 94-105.

[4Fabienne Brugère et Guillaume Leblanc, La Fin de l’hospitalité, Paris, Flammarion, 2017.

[5Smaïn Laacher, Croire à l’incroyable. Un sociologue à la Cour nationale du droit d’asile, Paris, Gallimard, 2018, P. 111

[6Il a été un des premiers à penser la migration dans sa globalité, reliant politique nationale et situation individuelle

[7A l’initiative d’autres chercheurs et de militants associatifs, notamment Pierre Milza, Dominique Schnapper, Émile Temime et Patrick Weil

[8Gérard Noiriel. «  Histoire, mémoire, engagement civique  ». In : Hommes et Migrations, n°1247, Janv-fév 2004. p. 17

[9«  À la fin des années quatre- vingt, les historiens les plus consacrés étaient surtout préoccupés de commémorer le bicentenaire de la Révolution française  » (Ibid.)

[10Le Creuset français, Paris, Seuil, 1988

[11Au sens de reconnaissance sociale selon la typologie établie par Axel Honneth où chacun est disposé, dans l’esprit d’une coopération rationnelle, à accorder un prix et une importance à la contribution des autres à l’ensemble social. (La Lutte pour la reconnaissance, Paris, Cerf, 2000)

[12Michèle Baussant, Marina Chauliac, Irène Dos Santos, Evelyne Ribert et Nancy Venel «  Introduction  », in Communications, N°100, Seuil, 2017, pp. 7-20

[13Karen Akoka, dans «  Distinguer les réfugiés des migrants au xxe siècle  : enjeux et usages des politiques de classification  » In Michel Agier, Anne-Virginie Madeira, dirs, Définir les réfugiés, Paris, PUF, 2017, p.56

[14Voir Smaïn Laacher, Croire à l’incroyable., op. cit. ou Cristina Del Biaggio, «  Retrouver l’être humain dans les mots qui disent la migration  » In Écarts d’identité. Migration, égalité, interculturalité. 2017, no. 128, pp. 30-33

[15Hélène Bertheleu, Véronique Dassié et Julie Garnier, «  Mobilisations, ancrages et effacements de la mémoire. Contextes urbains en région Centre  », In Noël Barbe et Marina Chauliac. (dir.) L’immigration aux frontières du patrimoine,, Paris, Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme, pp. 25-42

[16Irène Dos Santos. «  Postures du chercheur dans les processus mémoriels et patrimoniaux des migrations. Réflexivité revisitée  ». Communications, «  Des passés déplacés. Mémoires des migrations  », Seuil, 2017, p 65

[17Laurent Bazin «  Recherche et engagement  : de l’identité nationale au paria  », Migrations Société, 2017/4 (N° 170), p. 119-13

[18Marc Augé Pour une anthropologie des mondes contemporains, Paris, Aubier, 1994

[19«  L’anthropologie situationnelle  » née dans les années 50 et fortement liée à un contexte colonial est définie par Michel Agier en partie à travers l’«  engagement des anthropologues dans le monde social et le contexte politique où se situent les pratiques [étudiées]  » ( M. Agier «  Le tournant contemporain de l’anthropologie  », Socio 1 | 2013, p. 922-923).

[20Gérard Althabe «  L’ethnologue et sa discipline  ». In : L’Homme et la société, N. 95-96, 1990. Mission et démission des sciences sociales. pp. 25-41.

[21Le déni des cultures, Paris, Seuil, 2010

[22Laurent Bazin «  Recherche et engagement  : de l’identité nationale au paria  », Ibid.

[23Didier Fassin «  L’anthropologie entre engagement et distanciation. Essai de sociologie des recherches en sciences sociales sur le sida en Afrique  » in C.Becker et alii, Vivre et penser le sida en Afrique, Paris, Karthala, 1998, pp. 42-66

[24Gérard Noiriel, «  Histoire, mémoire, engagement civique  », op.cit. p. 22

[25Pour une synthèse des débats autour des anthropologues «  embarqués  » au sein de l’armée américaine en Afghanistan ou en Irak et dont la mission consistait à rassembler des données socio-cuturelles pour les mettre au service des intérêts militaires américains sur place ( Julien Bonhomme. «  Anthropologues embarqués  ». Article mis en ligne sur le site de La vie des idées le 4 déc. 2007. http://www.laviedesidees.fr/.)

[26Jean-Louis Tornatore, «  Patrimoine vivant et contributions citoyennes. Penser le patrimoine «  devant  » l’Anthropocène  », In Situ [En ligne], 33 | 2017, mis en ligne le 20 novembre 2017